La magie des coulisses



Hello !

Comme vous le savez peut-être (si vous avez déjà cliqué sur ma photo à droite), je pratique la danse orientale depuis deux ans maintenant et...j'adore ça. J'ai participé au traditionnel spectacle de fin d'année et j'ai voulu vous faire partager cet après-midi magique.


***

Il est 14 heures. Je suis arrivée avec un peu d'avance. Dans ma petite valise, il y a à boire, à manger, mon maquillage et, surtout, mon costume. Je rejoins le coin réservé à mon groupe et je commence à me préparer. 

J'enfile mon costume en me disant que je pourrai gérer le maquillage plus tard. Et non ! Le photographe est déjà là, près à immortaliser nos bouilles. "Débrouille-toi ma poule, ton teint doit être impeccable."

C'est à notre tour de monter sur scène pour la dernière répétition. La salle a l'air immense, on sent monter le stress. Notre prof est sur le pied de guerre, les costumes doivent être impeccables et, surtout, on garde le sourire quoi qu'il arrive. 
On découvre le jeu de lumières pour notre chorégraphie. La chaleur que dégage les projecteurs ne me laisse pas de répit.

Une fois les dernières recommandations données, on file s'arranger dans les coulisses. Il faut se presser, l'heure tourne.

Certaines répètent, d'autres tournent en rond ou papotent. Je souris mais mon estomac est tout retourné. Puis, les petites bouilles de 3 ans font leur apparition en costumes. Elles sont juste à croquer et on oublie un instant notre angoisse du faux pas. 

Vient la répétition du final. La tension monte. J'ai la sensation qu'un étau se referme sur moi, que je ne peux plus m'échapper. Cependant je suis toute excitée. Je sais que le spectacle passera très vite et j'ai bien l'intention d'en profiter à fond.
On regarde l'heure. Horreur ! Plus que 30 minutes avant le lever de rideau. La pause prévue est annulée, mais je ne me plains pas. Je pense plutôt aux filles qui ont à peine soufflé depuis 11 heures.

Une des filles nous apprend que le spectacle se joue à guichet fermé. "Okay... La salle que je viens de voir sera remplie. Juste pleine à craquer..." Mon angoisse est à son summum. Ce n'est pas la première fois que je monte sur scène, mais le trac est toujours là. J'ai rêvé que je me trompais dans la chorégraphie. Et si je me trompais effectivement ? Et si mon erreur se voyait sur la vidéo ? Pire ! 
Et si mon costume se faisait la malle en direct ??!!

J'entend l'introduction de ma prof qui nous parvient depuis la salle. Mon groupe constitue le 10ème tableau. On a le temps... Seulement voilà, l'attente ça me fait stresser. J'essaie de ne pas y penser, je refais la choré dans ma tête. "L'important, c'est de sourire !" 

Trop tard ! C'est déjà notre tour. Je m'avance sur la scène plongée dans le noir avec mes partenaires.

Musique. Lumières. "Concentre-toi et profite de ces trois minutes."

Mon sourire est crispé (je n'aime pas sourire avec les dents), j'essaie de rester concentrée mais... Zut ! mes bras !! Ce n'est pas grave, tu t'es rattrapée. The show must go on !




Enfin on prend la pose finale ! Il faut tenir cette position jusqu'à l'extinction des projecteurs. Un temps d'attente qui me semble interminable. Puis, c'est le noir complet et on se précipite en coulisses pour souffler. Je regarde les autres et je lis sur leurs visages ce mélange de joie, de soulagement et de fierté.
Les plus anciennes nous attendent avec des sourires et des encouragements. J'aime cette ambiance, ce partage, cette générosité.

Une convivialité qui dure jusqu'au final. Nous sommes toutes sur la scène, nous dansons ensemble. 

Je ne connais pas la plupart de ces filles. A vrai dire, je connais à peine celles de mon groupe mais, pendant ce moment, j'ai l'impression qu'on forme un tout et c'est juste magique.

Ensuite vient le moment du discours. Notre prof a les larmes aux yeux. Du coup, je fais de mon mieux pour ne pas pleurer, madeleine que je suis.

Je me dis que j'aurais pu ne pas être là, que j'aurais pu rater ça. Je ne veux pas que ça s'arrête. Je voudrais que la musique continue, que cet instant reste figé dans le temps. Mais non, il faut déjà aller se changer.

Et là, tout s'enchaîne. J'ai à peine enlevé mon costume que la salle s'est déjà vidée de moitié. Je sors à mon tour, alors que s'ajoute à ma joie une pointe de frustration, une petite touche de tristesse à l'idée que l'année soit déjà finie.


Fleur Estelle Dance Company


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Et vous, quels souvenirs gardez-vous de vos représentations ? 

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